mardi 15 juin 2010

COMPARING SCENES IN RM: PART1

COMMON RECURRENT SYMBOLS- PART 1

Comparaisons de scènes dans Remember Me : symboles communs et récurrents
Caroline & Tyler

Symbols and parallelisms are everywhere in RM, intricately and wonderfully interwowen. Three main devices seem to be used: recurrent symbols, mirroring and/or bookends.

Recurrent symbols serve to foreshadow the future or express a character’s state of mind. They permeate every scene, sometimes in an obvious way, sometimes much more subtly, faintly appearing beneath the surface like sweet or ominous watermarks. The list is long: flowers, candles, dominant colour themes (with a meaning which changes according to each character) such as black and white, blue, or red/orange; graffitis and billboards; warm or cold lightings ; artworks, drawings and paintings; animals or their representations; Greek myths; recurrent sunflower/sun pattern ; balloons ; dismembered dolls ; sculptures or objects pierced with a hole; books; alternance of square or circular shapes with a hole in their middle; candlesticks; objects presented in pairs; black and white photos; framing (all characters almost always appear filmed standing in a doorway or entrance ou are seen through a window), etc. They are like keys, like a symbolic undercurrent of meaning which we have to decipher.

Les symboles et les parallèles foisonnent dans RM, tissant de merveilleux et délicats entrelacs. Trois grandes techniques semblent être utilisées dans le film : les symboles récurrents, la mise en miroir et/ou les mises en parallèles.
Les symboles récurrents servent à faire pressentir l’avenir ou à exprimer l’état d’esprit d’un personnage. Ils laissent leur empreintes sur chaque scène, parfois de façon évidente, parfois beaucoup plus subtilement, transparaissant faiblement sous la surface des images comme de tendres ou inquiétants filigranes. La liste est longue : fleurs, bougies, thèmes de couleur dominants (dont la signification change selon chaque personnage) tels que le noir et le blanc, le bleu, ou le rouge orangé ; les graffitis et les affiches de rues ; les éclairages chauds ou froids ; les oeuvres d’art, les dessins et les peintures ; les animaux ou leurs représentations ; les mythes grecs ; le motif récurrent du soleil et de la fleur de tournesol ; les ballons ; les poupées démembrées ; les sculptures ou les objets percés d’un trou ; les livres ; l’alternance du motif du carré ou du cercle percés d’un trou en leur centre ; les chandeliers ; les objets apparaissant deux par deux ; les photos noir et blanc ; la technique de l’encadrement (tous les personnages apparaissent presque toujours filmés dans l’embrasure d’une porte ou d’une entrée ou sont vus à travers une fenêtre), etc. Tous ces symboles ou techniques sont comme des clés, comme un courant souterrain de sens que nous devons déchiffrer.


Mirroring, which is often used as a bookend device in the film, echoes and duplicates past and present scenes, such as the opening and closing scenes in the subway station, or the opening and closing graveside scenes. But mirroring also applies to characters, i.e Neil Craig and Tyler Hawkins, who – unexpectly- present striking similarities. It also applies to abstract symbols, such as the numbers 11 (9/11 ; Ally and Caroline both being 11 when death strikes ; the exact age difference between Tyler and Caroline) and 22 (Michael and Tyler both dying at the same age, the number of years Neil has been on the job as a cop). And there’s many more. Every prop, every object, every colour, every character, every situation is thus subtly used, reverberating each other throughout the film.

La mise en miroir, qui est aussi souvent utilisée comme une mise en parallèle dans le film, crée des échos entre des scènes du passé et du présent ou les duplique, par exemple avec les deux scènes d’ouverture et de clôture du film avec Ally dans la station de métro, ou les deux scènes du cimetière. Mais la mise en miroir s’applique aussi aux personnages : Neil Craig (le père d’Ally) et Tyler, curieusement, présent des ressemblances frappantes. Elle concerne aussi les symboles abstraits, par exemple les chiffres : le 11 (11 septembre ; l’âge identique d’Ally et de Caroline, onze ans, lorsque la mort frappe ; l’exact différence d’âge entre Tyler et Caroline) et le 22 (l’âge auquel Michael et Tyler meurent tous les deux ; le nombre d’années depuis lequel Neil exerce en tant que policier). Et il y en a beaucoup d’autres. Chaque accessoire, chaque objet, chaque couleur, chaque personnage, chaque situation est ainsi subtilement exploité, créant un jeu de réverbérations tout au long du film.
 
There are so many examples, from the most obvious to the most secret and hidden, that it’s difficult to choose a scene to illustrate how this works. But I’ve liked the idea of tracking some really hidden symbols and to show how they are used for situations which appear to have no common traits at all. I’ve picked three short parts of very different scenes: the first shows Tyler in the train, looking at a sleeping McDonald clown. The second shows Caroline arriving at the ill-fated birthday party. The third shows Tyler, the last time we ever see him, waiting in his father’s office as he sits watching his family pictures on the computer, when Janine suddenly enters with her two coffees.
 
Les exemples sont si nombreux, depuis les plus évidents jusqu’aux plus secrets et aux plus cachés, qu’il est difficile de choisir une scène pour illustrer comment ils opèrent. J’ai cependant été attirée par l’idée de dépister quelques symboles vraiment enfouis et de montrer comment ils sont utilisés dans des situations qui n’ont en apparence aucune caractéristique commune. J’ai retenu trois extraits courts de scènes très différentes : dans la première, Tyler est dans le métro, et regarde un clown McDonald endormi sur une banquette. Dans la deuxième, Caroline arrive à la fête d’anniversaire qui va tourner si mal. Dans la troisième, Tyler, la dernière fois que nous le voyons dans le film, attend dans le bureau de son père, et regarde les photos de sa famille sur l’ordinateur, lorsque Janine entre subitement avec ses deux cafés.
 
 





FIRST PART
PREMIERE PARTIE

CAROLINE AT THE BIRTHDAY PARTY
TYLER AND THE CLOWN IN THE SUBWAY
CAROLINE A LA FETE D'ANNIVERSAIRE
TYLER ET LE CLOWN DANS LE METRO

Clowns and balloons
Clowns et ballons

The brutal mangling of Caroline’s hair at the birthday party is so much more than a nasty, cruel joke played upon her by the other girls, and its implications are deep and far-fetching for her. It means an utter rejection of her as an individual, her exclusion from the group, a negation of who she is, a refusal to see her potential, her qualities, the good she could bring to the group of little girls. She is, as she says earlier to Tyler, a «freak of nature» and treated as such by the rejecting group: she is punished for being considered as different, and therefore made to look like a freak or a clown. She is like this McDonald clown we see at the beginning of the film, presumably coming or going to a MacDonald birthsday party. The clown elicits a little knowing nod from Tyler, who has accepted the idea that he’s playing the part of the sad, ridiculous and tired clown in this life.


Lorsque les autres petites filles massacrent littéralement les cheveux de Caroline lors de la fête d’anniversaire, il s’agit bien plus que d’une plaisanterie écœurante et cruelle. Ses implications sont profondes et ont pour Caroline un retentissement qui va très loin. Son sens réel est un rejet total de Caroline en tant que personne individuelle, son exclusion du groupe, la négation de qui elle est, le refus de percevoir son potentiel, ses qualités, les choses positives qu’elle pourrait apporter aux autres fillettes. Elle est, comme elle l’a dit à Tyler, un «monstre de la nature» et elle est traitée comme telle par le groupe qui la rejette. Elle est punie parce qu’elle est perçue comme différente, et son châtiment sera de se voir transformer physiquement en un monstre - ou plus exactement, en un clown. Caroline est comme ce clown MacDonald que nous nous apercevons au début du film, et qui se rendait sans doute à une fête d’anniversaire MacDonald, ou en revenait. Le clown provoque un petit hochement de tête entendu de la part de Tyler, qui a lui accepté l’idée qu’il joue lui-même le rôle du clown triste, ridicule et las dans cette vie.

The birthdays bitter joke
Anniversaires, farces amères

In this scene, Tyler bitterly identifies with the clown in the train, but he’s far older and (supposedly) more mature than Caroline. He’s gone far enough in his arc now to know or at least to believe that life can be a merciless, pitiful, wearisome joke. Caroline is so young compared to him: she’s only starting her journey in life, but she is suddenly and cruelly forced to endorse the role of the clown, against her will. Life’s joke is on her, and interestingly, it also occurs during a birthday party. (On a darker note, this also echoes the terrible « jokes » that are her two brothers’s birthdays: Michael’s birthday is the very day he killed himself, Tyler’s birthday will also be his deathday, his last birthday). The world is a stage. Life is a circus. And we are the clumsy performers stumbling on on it, and our part sometimes entails being rididuled on stage. Or to die on it.
Dans cette scène, Tyler s’identifie avec amertume au clown du métro. Seulement, Tyler est bien plus âgé que Caroline (et du moins on peut le supposer) bien plus mûr qu’elle. Il a maintenant parcouru une trajectoire suffisamment longue pour savoir ou du moins pour s’être convaincu que la vie peut être une farce impitoyable, dérisoire et fatigante. Mais Caroline est si jeune par rapport à son frère : elle ne fait que commencer son voyage dans la vie. Pourtant, subitement, cruellement, elle va elle aussi être forcée de se glisser dans la peau du clown, d’endosser son costume, contre sa volonté. La farce de la vie se retourne contre elle, elle en devient la victime, et fait intéressant, cet événement se produit aussi pendant une fête d’anniversaire, même si ce n’est pas le sien. Cet anniversaire, sous un aspect plus sombre, renvoie aussi un écho des terribles «farces» que sont les anniversaires de ses deux frères : c’et le jour même de son anniversaire que Michael se suicide, et l’anniversaire de Tyler marquera non seulement son jour de naissance, mais aussi son jour de mort, car ce sera son dernier anniversaire. Le monde est un théâtre. La vie est un cirque. Et chacun d’entre nous est un acteur maladroit qui la parcourt en trébuchant. Et nos rôles nous obligent parfois à nous y fair ridiculiser, ou même à y mourir.



Caroline’s blindness for accepting the invitation, without seeing the underlying hate and the trap which was lying in wait for her, have already turned her into a clown for the other girls. They only need to create some external, visible token for her to look like one, and that will be her gross haircut. Ridiculous, even monstruous hair is one of the clown’s common attributes : the one in the subway wears a particularly ugly fantastic multicoloured wig. Caroline’s mangled hair and the clown’s wig mirror each other.

 En acceptant l’invitation, Caroline a fait preuve d’aveuglement. Elle n’a pas su percevoir la haine cachée et le piège qui l’attendait. Cette erreur l’a déjà convertie en un clown aux yeux des autres fillettes. Il ne leur reste plus qu’à lui confectionner un symbole externe et bien visible qui la transformera totalement en clown. Une chevelure ridicule, voire monstrueuse, fait partie des attributs communs de tous les clowns : et celui du métro porte une perruque multicolore particulièrement repoussante et extravagante. Les cheveux massacrés de Caroline et la perruque du clown se renvoient donc leur image comme dans un miroir.
 
Balloons and Caroline’s colour theme
Les ballons et le thème de couleur de Caroline
 
Other less obvious, recurrent symbols for the subway clown and for Caroline are the colourful balloons.
Balloons are everywhere in the flat and they are clearly linked to Caroline: they are in very shot, when she comes in, when she walks towards the girls, and when she calls her mother. When as she approaches the group of little girls, and the point of view switches to the girls’, Caroline is seen framed in a doorway, surrounded by bunches of gaudy, green, orange and yellow balloons. She’s the clown, the obvious future victim . The pack is ready for her.
 
 
 
 
D’autres symboles récurrents, moins évidents, qui relient le clown du métro et Caroline, sont les ballons colorés.
Des grappes de ballons ont été accrochées partout dans l’appartement et sont clairement liés à Caroline: ils apparaissent dans tous les plans, lorsqu’elle entre, lorsqu’elle marche vers ses camarades, et lorsqu’elle appelle sa mère. Lorsqu’elle s’approche du groupe, et que le point de vue bascule du côté des fillettes, celles-ci regardent Caroline se tenant dans l’encadrement de la porte, entourée de grappes de ballons criards, jaunes , oranges, verts. Caroline est le clown, la future victime toute désignée. La meute est prête pour elle.
 
Balloons are also what she sees in the drawing-room where the girls are playing. A deliberate close-up on balloons is the first and last thing which we see around her when she calls her mother after having her hair savaged. Balloons, so light and funny, should be a symbol of celebration and happiness. But here, their garish colours clash agains the white creamy walls. They are like miniatures freak creatures escaped from a seedy universe of funfairs and circuses, hung there to underscore how cruelly Craoline will be treated. All of sudden, the funfair has turned into a nightmare and the circus act has gone all wrong.
 
 


 
Les ballons, c’est aussi ce que Caroline aperçoit dans le salon où les fillettes sont en train de jouer. Dans la conclusion finale de la scène, un zoom délibéré sur ces fameux ballons est aussi la première et la dernière chose que nous voyons lorsque Caroline appelle sa mère après avoir eu les cheveux coupés. Ces ballons, si légers et si gais, devraient être un symbole de fête et de bonheur. Mais ici, leur couleurs criardes jurent avec les murs blancs crème de l’appartement. Ils ressemblent tout d’un coup à d’espèces de petites créatures monstrueuses échappées de l’univers pas si reluisant des fêtes foraines et des cirques, dont la présence semble vouloir souligner encore davantage la cruauté avec laquelle Caroline va être traitée. Tout d’un coup, la fête foraine est en train de virer au cauchemar ; le numéro de cirque tourne de travers.
 
The colour of the balloons is important compared to Caroline’s colour theme. The subway clown’s balloons are the same gaudy colours as the balloons for the birthday party: garish, brutal colours which clash strongly with the pure, white walls, the pastel paintings and the beautiful oriental-style furniture of the flat. They also contrast with Caroline’s dominant colours, which are pink and light grey: she’s wearing a pretty, childish light grey dress (when all the other girls are wearing trousers or shorts), delicate silver shoes, a bit like a little princess straitght from a fairytale, and she’s carrying a pale pink rucksack and a pink sleeping bag.
 
La couleur des ballons est importante par comparaison avec le thème de couleur qui est propre à Caroline. Les ballons du clown du métro arborent les mêmes coloris vulgaires que ceux de la fête d’anniversaire : des coloris brutaux, criards, qui choquent dans cet appartement aux murs blanc purs, décoré de peintures et de fauteuils pastels et de beaux meubles de style oriental. Ils contrastent avec les couleurs dominantes de Caroline, qui sont le rose et le gris perle : elle porte une jolie petite robe grise d’allure enfantine (alors que toute les autres fillettes sont en pantalon ou en shorts), de délicates ballerines argentées, un peu comme une petite princesse venue tout droit d’un conte de fées, et elle apporte avec elle un sac à dos rose pâle et un sac de couchage rose.
 
Like the subway clown, who is also carrying a big birthday box with him, decorated with balloons, Caroline is also carrying a birthday box – also decorated with balloons she has drawn herself, but her box is pale and pink, with childish drawings and lettering, pastel ballons and a pretty pink ribbon - all of it lovingly made.

Both themes clash and their meaning is simple: on the one hand, there’s the violent, crude colours of adult life, coarsened by all its lost illusions – on the other hand, the pastel naive colours of a still almost untouched childhood.




Exactement comme le clown du métro, qui transporte lui aussi un gros cadeau d’anniversaire, décoré de ballons, toujours dans des coloris criards, Caroline a aussi apporté un cadeau d’anniversaire – rose pâle, décoré de ballons pastel qu’elle a dessinés elle-même, avec Joyeux Anniversaire écrit en grosses lettres enfantines, le tout terminé d’un joli ruban rose, et fait avec amour.
Les deux thèmes de couleur entrent en conflit et leur signification est simple : d’un côté, l’on a les couleurs violentes et grossières d’une vie adulte malmenée, rudoyées par toutes les illusions perdues – de l’autre, les couleurs pastel naïves d’une enfance encore presque intacte. 

Interestingly enough, all these pink attributes –symbols of childhood- are quickly taken away from her – almost torn away from her - as soon as she steps into the flat – the birthday present, the sleeping-bag, the rucksack. The door of the flat – the only possible escape now – closes behind her, and the two adult women (the birthday girl’s mother and the helper) both immediatly disappear and leave Caroline alone and defenceless. Their sudden appearance and disappearance, their almost identical gestures – stripping everything Caroline has with her (just as the subway thieves stripped even little Ally of her handbag when they mugged her and her mother) – is like a symbolic, ominous dance. Grown-up reality is intruding, brisk, almost brutal, uncaring, and the two women vanish with all of Caroline’s childhood tokens.







Fait intéressant, tous ces accessoires roses, symboles de l’enfance, sont promptement retirés (presque arrachés) à Caroline dès qu’elle entre dans l’appartement : le cadeau, le sac de couchage, le sac à dos. La porte de l’appartement, seule échappatoire possible maintenant, se referme derrière elle, et les deux femmes adultes (la mère de la fillette qui fête son anniversaire, et la domestique) disparaissent immédiatement, laissant Caroline seule et sans défense. Leur apparition et leur disparition sont subites, leur gestes quasiment identiques : elles dépouillent Caroline de tout ce qu’elle a (juste comme les voleurs du métro avaient pris son sac à main même à la petite Ally lorsqu’ils l’avaient agressée, elle et sa mère). C’est comme une danse symbolique et inquiétante. La réalité des adultes fait irruption, pressée, presque brutale, indifférente, et le deux femmes disparaissent avec tous les symboles de l’enfance de Caroline.


It’s heart-wrenching to think that this could maybe have been avoided. Caroline was feeling queasy about the party but when she tells Tyler about her misgivings, he’s too self-absorbed in his own grow-up problems – after all, Ally has just split with him– to listen to her. Just for once, Tyler is uncaring and impatient with her.
Chose navrante, tout cela pourrait peut-être avoir été évité. Caroline avait des inquiétudes à l’idée de la fête mais lorsqu’elle en parle à Tyler, il est alors trop absorbé par ses propres problèmes d’adulte –après tout, Ally vient juste de le quitter – pour l’écouter. Pour une fois seulement, Tyler est indifférent et impatient envers Caroline.






But if he had been able to listen properly, maybe he would have perceived her anguish and accepted to take her back home. But he didn’t.

S’il avait su l’écouter comme il se doit, peut-être Tyler aurait-il perçu l’anxiété de sa sœur et aurait-il accepté de la ramener à la maison. Mais il ne l’a pas fait.



This is what it is all about : her childhood innocence is about to be destroyed, and this is not something you can ever get back. Once lost, innocence is lost for ever. Tyler knows that only too well, as he comes back from this non-anniversary that is the ceremony at the cemetery, celebrating the memory of a brother who killed himself on his birthday. Life is a gross joke to him, and he and the sleeping subway clown - are brothers, united and jostled together in the weary train of life to celebrate a parody of birthday.


 Birthdays are never happy in RM. They are wrought with sadness, cruelty and a sense of the meaninglessness of life. The subway clown even almost looks dead, sprawled on his bench like a fat broken puppet, or a discarded toy. And close to Tyler, you can even get a fleeting glimpse of a poster displaying an incompletely seen word : EATH… maybe the word DEATH . To Tyler and his family, birthdays are not linked to life and joy, but to their exact opposites: death and sorrow.





Tel est le sens de cette scène : l’innocence de l’enfance de Caroline est sur le point d’être anéantie. Cette innocence, nous ne la récupérons jamais. Une fois perdue, elle est perdue pour toujours. Tyler ne le sait que trop bien, lorsqu’il revient de ce non-anniversaire qu’elle la cérémonie au cimetière, cette célébration du souvenir d’un frère qui s’est suicidé le jour même de son anniversaire. La vie, aux yeux de Tyler, n’est qu’une farce de grossière facture. Tyler et le clown endormi dans le métro sont des frères, unis et malmenés ensemble par les secousses du train fatigué de la vie, célébrant tous les deux une parodie d’anniversaire.
Les anniversaires ne sont jamais heureux dans Remember Me. Ils sont empreints de tristesse, de cruauté, et du sentiment de l’absurdité de la vie. Le clown du métro a même l’air persque mort, avachi sur sa banquette comme une grosse marionnette cassée, ou un jouet abandonné. Tout près de Tyler, on peut fugitivement entr’apercevoir une affiche sur laquelle on peut lire un mot incomplet: EATH… peut-être le mot DEATH, la MORT. Pour Tyler et sa famille, les anniversaires ne seront jamais liés à la vie et à la joie, mais à leurs exacts contraires : la mort et le chagrin.

Just as Tyler lost all innocence forever when as a teenager, he found Michael’s hanging body on his brother’s birthday, Caroline’s bullying at the birthday party similarly illustrates the same theme: the death of innocence.


De même que Tyler a perdu à jamais son innocence lorsqu’adolescent, il a découvert le corps de Michael pendu, le jour même de son anniversaire, la farce infligée à Caroline à la fête d’anniversaire reprend ainsi le même thème : la mort de l’innocence.

8 commentaires:

  1. Quel œil d'artiste tu as ! J'avoue que tu me fais voir certaines choses d'un autre regard. Il y aura la vie avant RM et celle après RM. Quel travail de recherches ! Encore une fois de plus je suis en admiration. Tu m'as fait vibrer. Et encore un post a lire et relire. Merci

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  2. Merci Valérie ! wow tu as fait vite. Je viens juste de poster. Et la partie 2 est en route...sans doute cette semaine ! Dire que c'était supposé être un post court ! encore raté...

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  3. Comment toujours j'ai aimée ces analyses sur ces scènes, sa fait encore et toujours réfléchir aux film et aux sentiment différents des personnages et leurs comportement face a une situation et a leur vie sui prend un tournant!!et aussi voir une notre regarde sur notre vie!!!

    Encore et toujours merci tu ne fait ressentir des émontions tres forte avec ces article tellement vrai..

    Bisous Elise avec tout mon amination!!!

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  4. Merci Elise wow je suis touchée ! En analysant ces scènes j'essaie surtout de faire parler le coeur et les émotions et je crois que tu l'as bien ressenti...

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  5. Wonderful article! So insightful and detailed! You are 'detail woman'. There's a lot to respond to, but I'll just pick out a bit.

    ..."She is punished for being considered as different, and therefore made to look like a freak or a clown."

    Yes, Caroline is an unusual and sensitive person who is coping with a difficult family tragedy, which, as a child, she cannot articulate in any but the most general way, by 'zoning out', as she tells Tyler one day when he picks her up from school. Nor can she cope with it as an adult could. A child doesn't have those resources. A child is not fully formed. She draws. That's her outlet, and it is a very good one, actually. Tyler journals and Caroline draws; they use their talents to cope, and develop them while doing so. Caroline's drawings are her voice. I can only guess that her classmates are envious of her ability.

    What is different and unique, what doesn't conform, is castigated, ridiculed. The girls objectified her so that they could hurt her without feeling guilty about it. That is, if they label her a clown, a freak, then she isn't normal, isn't as human as they are. This means that they can crucify her and not feel bad. That is the reasoning behind all this kind of behaviour. Once you think up a pejorative for your enemy, and call her/him by that name, you have reified her. She is now an object. And, as such (since you've taken away the 'subject'), as a thing, she is now not human, or at least not as good as you are. Therefore, you feel free to hurt her, emotionally as girls often do.

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  6. Thanks jessegirl - beautiful, deep analysis as always! You've taken it a step further, explaining the psychological side of it. There's is so much to say about Caroline... yeahn that's almost a mini-post you've done here **wink**

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  7. Oh, and Rum, remember there were balloons in the panda scene as well. Check their colours. I think they were similar to the ones at the birthday party Caroline attends. Not sure. If so, what does that mean?

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  8. jessegirl - yes, I had noticed the balloons in the panda scene, and in identical colours, but somehow I dont think they mean the same thing in that scene, at least I haven't unravelled the mystery yet... that will be for another post! They might not have any meaning in the panda scene, after all it's a funfair and maybe they're just decorative. But I will think about it...

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