vendredi 14 mai 2010

INTERVIEW:ROB & JENNY LUMET

JENNY LUMET & ROB

Voici quelques fragments d’une interview ou plutôt discussion informelle entre Rob et Jenny Lumet, qui a contribué à réécrire le script de Remember Me (son nom n’apparaît cependant pas officiellement dans le film). Dans le premier temps du dialogue, elle rencontre Rob à New-York, avant que Remember Me ne soit encore un projet sûr ; ensuite, quatorze mois plus tard, le tournage de Remember Me terminé, ils se sont revus à Londres. La dialogue est aussi charmant qu’intéressant, avec des moments délirants, mais il est aussi parfois profond, on a l’impression de voir un peu qui est vraiment Rob. J’ai pris quelques passages… Votre curiosité est éveillée ? Alors lisez…
Here’s a few extracts of an interview of Rob by Jenny Lumet, or rather an informal discussion between them. Jenny was called in to rewrite parts of the Remember Me script, although she is not officially credited in the film. For their first dialogue, she met Rob in New-York, before Remember Me had been greenlit; then,14 months later, when Rob had finished shooting Remember Me, they met again in London. Their discussion is both funny, charming and interesting, with some really crazy moments, but it is also quite deep and so genuine it makes you feel you’re just there sitting with them and listening to Rob and getting an idea of the person he really is. I’ve selected parts of the interview… feeling curious ? Then just read on …

The interview was originally posted in the American Details men’s magazine.
Source: http://www.details.com/celebrities-entertainment/cover-stars/201003/twilight-star-actor-robert-pattinson-remember-me








A NEW-YORK, LE TEMPS D’UN CAFE LATTE
NEW YORK - CAFE LATTE




Il fait un froid inhabituel à New York en ce mois de novembre 2008 tandis je me rends au Bowery Hotel. Un jeune homme est assis dans le jardin, emmitouflé dans quelque chose comme neuf pulls noirs et coiffé d’un bonnet en laine, fumant ses cigarettes et sirotant un gobelet de café latte au moins aussi gros que sa tête, tandis qu’il griffonne furieusement des notes sur un script, dans le froid glacial. J’ai entendu dire que des adolescentes se brûlent d’amour pour lui devant son hôtel, mais pour le moment Robert Pattinson se réchauffe les mains sur son gobelet de café.



Bowery Hotel

It's the unseasonably cold November of 2008 when I go to New York's Bowery Hotel. There's a young man sitting in the garden, wrapped in about nine black sweaters and wearing a wool hat, smoking cigarettes, sipping a latte the size of his head, and furiously making notes on a script in the bitter cold. I have read about teenage girls lighting themselves on fire in front of his hotel, but at the moment Robert Pattinson is warming his hands on a coffee cup.


Bonjour, je suis Jenny. Je crois que je suis censée venir vous voir pour qu’on fasse connaissance.”OK, moi c’est Rob. Heu… vous voulez des frites ? avec de la sauce?”
Hello, I'm Jenny. I think I'm here so you can check me out.
"Okay. I'm Rob. Um . . . would you like some fries? With gravy?"

C’est Allen Coulter, réalisateur de Hollywoodland et créateur de douze épisodes des Sopranos, qui m’envoie. Il avait dans l’idée de faire ce film, Remember Me. Le projet n'avait pas encore tout à fait abouti, mais il voulait que “je rencontre Rob”.
Allen Coulter, the director of Hollywoodland and a creative force behind The Sopranos, has sent me. He was thinking about doing this movie—it wasn't quite there yet, but I should "come meet Rob."

Allen Coulter voulait que je réécrive une partie du script de Remember Me (pour note, un seul scénariste officiel est crédité, Will Fetters) […]. Rob griffonne frénétiquement sur les pages du script : il est clair qu’il a entamé son propre processus de révision.
Coulter suggested I do some rewrite work on Remember Me (for the record, there is only one credited writer, Will Fetters) […].As Rob scribbles away on the script's pages, it's clear he is starting his own revision process.


Son visage change constamment d’expression – surtout ses yeux, pareils à des kaléidoscopes, qui ne cessent de rouler dans leurs orbites et de se dilater, parce que Rob est toujours en train de réfléchir à quelque chose. Tandis qu’il boit son café latte, il parle ainsi successivement de Jimi Hendrix, des frites, des filles, de l’art, de la bière, de son cousin philosophe, des filles, de la vérité, de Dieu, de son chien, des filles, et se demande si la personne qui le suit à trace cette semaine l’a traqué depuis Los Angeles. Je ne crois pas qu’il pourrait mettre son cerveau au repos s’il le voulait.






Rob's face is constantly busy—especially his kaleidoscopic eyes, which are continually rolling and dilating, because he is always thinking. Over the course of that latte, he contemplates Jimi Hendrix, French fries, girls, art, beer, his cousin the philosopher, girls, truth, God, his dog, girls, and whether this week's stalker has followed him from L.A. I don't think he could turn his brain off if he wanted to.


En dépit de la légion de fans qui le pourchassent d’hôtel en hôtel, dont ils font le siège telle l’armée romaine, il n’exprime ni crainte ni arrogance - il est affamé, curieux, toujours en exploration intellectuelle. Rien de bien impressionnant au premier abord, mais il faut replacer les choses dans leur contexte : des gens que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam veulent coucher avec vous, vous tirer dessus, être vous, vous acheter, vous vendre, passer leur main dans vos cheveux, vous regarder faire l’amour, vous écoutez pisser, manger des frites avec vous, ou encore vous kidnapper et vous enfermer dans le coffre de leur voiture. (…)
Despite the legion of fans trailing him from hotel to hotel, laying siege to each like the Roman army, he is neither fearful nor cocky—he's hungry, curious, forever reaching intellectually. That may not sound like a big deal, but think of the context: Complete strangers want to fuck you, shoot you, be you, buy you, sell you, run their fingers through your hair, watch you have sex, hear you pee, eat chips with you, and kidnap you and stuff you in the trunk of their car…


A LONDRES
IN LONDON



LE TEMPS DE QUELQUES BIERES ET D’UN PAQUET DE SMARTIES
SHARING A COUPLE OF BEERS AND A PACKET OF SMARTIES




BIERE N°1

Quatorze mois plus tard nous sommes à Londres. Aux Etats-Unis, New Moon, le deuxième volet de la saga Twilight, a enregistré les records du box-office de la meilleure avant-première de minuit et celui du meilleur premier jour d’ouverture. Remember Me, un drame où Rob joue un jeune homme en crise, est achevé. Il a encore 24 heures de liberté avant de commencer les répétitions de Bel Ami, inspiré du roman de Guy de Maupassant, dans lequel il joue un arriviste qui escalade les échelons de la société grâce au sexe.
Fourteen months later we're in London. New Moon, the second movie in the Twilight saga, has set box-office records for largest midnight opening and biggest opening-day gross. Remember Me, Rob's young-man-in-crisis drama, has wrapped. He has 24 hours before he has to start rehearsals for Bel Ami, based on the Guy de Maupassant novel, in which he plays a bed-hopping social climber.

As Georges Duroy in Bel-Ami.
Il m’attend dans le bar de mon hôtel où il est venu me chercher. Il s’est commandé une bière et se souvenant de ma boisson favorite, a demandé un Coca light pour moi. Il a les manières adorables d’un bon fils, élevé par une mère aimante.
He is waiting to pick me up in the bar of my hotel. He has ordered himself a pint of beer and, remembering my beverage of choice, a Diet Coke for me. He has the lovely manners of the good son of a good mum.

Il dit qu’il veut m’emmener dans un restaurant bien précis tout près de là, « un petit endroit un peu planqué ». Tellement bien planqué qu’après avoir fait le tour de tout quartier de Covent Garden, nous ne parvenons pas à le retrouver. Rob ne semble pas vraiment surpris. Ces derniers temps, il se perd beaucoup dans sa propre ville natale. Mais il y a bien deux ans qu’il n’y vit plus et Londres est diablement compliqué de toute façon.
He says he wants to take me to a particular restaurant nearby, "just a little out-of-the-way place." So out of the way, it turns out, that after wandering around nearly all of Covent Garden, we can't find it. He doesn't seem too surprised, really. Of late he's been getting lost a lot in his own hometown. But then it's been a couple of years since he's actually lived here, and London is confusing as hell anyway.

Réfléchissant à un autre endroit sur lequel nous rabattre, nous jetons un œil dans un café bondé plein de gens jeunes et beaux, mais il s’en écarte. Quelques minutes plus tard, alors que nous arrivons dans un minuscule resto mexicain, je le vois qui se hérisse un peu. Hmm. Je lui demande si à ce stade, il est capable de détecter les fans hystériques tapis sous les tables.
Considering alternatives, we peek into a crowded café full of the young and beautiful, but he recoils. A few minutes later, when we come to a tiny Mexican place, his hackles go up a bit. Hmm. I ask him whether, at this point, he's able to sniff out crazed fans lurking under the tables.
«Ouais, sûr. Mais la dernière fois que je ne suis venu ici le guacamole était immonde».
"Yes. Sure. But last time I was here, the guacamole was bad."
Rob n’a fait aucune concession vestimentaire à ce qui est le pire hiver anglais depuis 30 ans. Il porte une veste légère boutonnée, il n’a pas de gants. Il a un bonnet, peut-être le même que celui qu’il portait à New York. Je suis quant à moi emmitouflée comme le Bonhomme Michelin et je suis morte de froid. Il est joyeux, insouciant, il rit. Je prends conscience que Londres semble lui offrir une liberté qu’il n’a pas à New York ou à Los Angeles. (..)


Rob has made no sartorial concessions to Britain's ugliest winter weather in 30 years. A button-down, light Carhartt-like jacket, no gloves. He does have a hat, perhaps the same one he wore in New York. I'm swaddled like the Michelin Man and I'm fucking freezing. He's cheery, unfazed, giggling away. It occurs to me that London seems to afford him a freedom he doesn't have in New York or Los Angeles.

BIERE N° 2
Nous sommes de retour à l’intérieur, au chaud, dans un recoin de la Brasserie Max de l’hôtel, et Rob avale une autre bière. Je lui demande comment il fait pour affronter la célébrité. « Entre 17 et disons à peu près 20 ans, j’avais une confiance en moi immense, et complètement sans fondement. J’avais une idée très claire de moi-même et de comment j’allais réussir, et ça voulait dire, prendre des décisions. Je m’imaginais décrochant mon téléphone et dire « Certainement pas » ou « Oui absolument ». Je m’imaginais contrôlant les choses. Sauf qu’il faut se demander si la façon dont on voit les choses à 19 ou 20 ans a une valeur en soi. Et finalement je me suis rendu compte qu’avec toute cette notion de contrôle, qui était sans doute illusoire, je ne progressais pas. Alors maintenant, je lâche un peu plus prise. Je vais devoir me mettre un peu à poil. Enfin pas ce soir parce qu’avec le froid d’enfer qu’il fait j’ai les joyeuses qui vont rétrécir ».
We're inside, at a warm corner of the hotel's Brasserie Max, and Rob is having another beer. We're talking about how he copes. "When I was 17 until, I don't know, 20, I had this massive, baseless confidence. This very clear idea of myself and how I would achieve success, which involved making decisions. I saw myself picking up the phone and saying 'Absolutely not' or 'Definitely yes.' Having control. Except you have to figure out whether the way you think at 19 or 20 has any value. And eventually I understood, with all that control, which was probably illusory, I wasn't progressing. So now I'm relinquishing a bit. I'll be a tiny bit naked. Except tonight I won't, because it's fucking freezing and my balls will shrivel up."

Selon Allen Coulter, pendant le tournage de Remember Me, Rob s’est mis à nu : « Pour lui, tout était d’abord vraiment une question de contrôle, au début. Mais il voulait davantage progresser que se protéger. C’est vraiment courageux, surtout pour un jeune mec que tout le monde est prêt à dégommer ».
Allen Coulter says that during the shooting of Remember Me, Rob did bare himself: "It was about control, for him, in the beginning. But he wanted forward motion more than he wanted to protect himself. Really brave—especially for a young guy with a big target on his back."
Rob se laisse aller à une rêverie. Il s’étonne facilement et pour le moment son attention est captée par les mystérieux apéros verts qui nous été servis. Ils ressemblent à des petits pois au wasabi, mais ce n’en sont pas. Ils sont saupoudrés de poudre de chili et ressemblent à de minuscules tumeurs. Rob est en train de tous les boulotter, un par un.
He drifts into a reverie. He gets amazed easily, and at the moment he's fixated on the mysterious green bar snacks. They're sort of like wasabi peas, but not. They're covered in chili powder and look like tiny tumors. He's eating every single one one.


« P…, c’est bon. C’est quoi ces trucs ? Faudrait que je les recrache par le nez – ça me nettoierait les sinus ».
"Fuck, these are good. What are they? I want to snort them—they'd clear up my sinuses."

BIERE N° 3

Rob a faim et pas seulement sur le plan métaphorique. Il commande deux entrées — les mini-burgers au boeuf avec sauce à la tomate et à l’oignon et aussi les mini-burgers au poulet avec une sauce au mango chutney — et une autre bière. «Je mange tellement, c’est presque compulsif. J’ai été obligé de manger ce que le room service des hôtels vous donne, et ça me fait toujours vraiment peur, alors je commande genre six trucs au menu et je mange tout».
Rob's hunger is more than merely metaphorical. He orders two entrees—the mini beef burgers with tomato-and-onion relish and the mini chicken burgers with mango chutney—along with another pint. "I eat so much, I'm like a compulsive eater. I've been eating room service, and I'm always really worried about it, so I choose like six things on the menu and eat them all."

Il ne veut rien manquer, ce qui implique une note de regret. Il n’a pas toujours voulu être un acteur. Il a été mannequin. C’est un guitariste et un pianiste talentueux qui a songé à suivre la voie de la pop music sur les traces de sa sœur aînée Lizzy. Mais c’est un gars sérieux, et ses aspirations le plus sérieuses étaient d’écrire des discours politiques. «C’est fascinant. On a deux ou trois minutes pour faire effet sur les gens. Les inciter à vous écouter. Faire passer le message en espérant qu’il y ait un écho. J’ai vraiment bien aimé faire les conférences de presse pour le premier Twilight, parce qu’il y avait une ressemblance avec ça. Mais au bout d’un moment je délayais généreusement la sauce. Si vous voulez que les gens vous écoutent, mieux vaut avoir quelque chose à dire. Je ressentais la responsabilité d’être fascinant. C’est comme de marchander avec le public. Est-ce assez pour eux ? Et ça affecte votre regard sur l’art».


He doesn't want to miss anything, which implies a hint of regret. He didn't always want to be an actor. He modeled. He's a talented guitarist and keyboard player who has toyed with following his older sister Lizzy into pop music. But he's a serious type, and his most serious aspirations involved political speech writing. "It's fascinating. You'd have two or three minutes to affect someone. Make them hear you. Get the message out and maybe it will echo. I quite enjoyed doing press for the first Twilight, because there was a similarity. But after a bit I was ladling it out. If you want people to listen to you, you'd better have something to say. I felt a responsibility to be fascinating. You're bargaining with the audience. Is this enough for them? And that affects the way you look at art."
L’art. Il est illogique de penser que Rob n’a pas le droit d’avoir des idées sur l’art, simplement parce qu’il a permis à beaucoup de gens de se faire beaucoup d’argent.
Art. It's illogical to think he's not allowed to have ideas about it merely because he has helped a lot of people make a lot of money.


(…) Rob : « Avant, j’avais l’impression que je ne pouvais faire tomber aucune barrière, y compris les miennes propres. Et maintenant, j’ai un peu l’impression de me tenir un peu comme en retrait de moi-même et de voir au moins un peu ce qu’il y a dans l’intérieur de ma tête. Mais je sais qu’il me faudra encore au moins 10 ans avant que je sois tout juste satisfait de ce que je fais. En ce qui concerne le métier d’acteur, on continue d’essayer, dans l’espoir d’être. . . vraiment très bon. Ce que je me dis, c’est : est-ce que le fait de vouloir être bon ou même génial , ou même de juste vouloir créer de l’art, retire de la valeur à l’expérience ? ».
…"Before, I felt like I couldn't break through anything, including myself. And now it feels a bit as though I've climbed along the side of my brain and am at least looking in. But I know it will take me at least another 10 years before I'm remotely satisfied with anything I do. But with acting you keep trying in the hopes you might be . . . great. But then I think, does wanting to be good or even great, or even just wanting to make art, cheapen the experience?"


Je m’inquiète en me disant que sa tête va exploser. Il répond aux questions par des questions. Chaque porte ouvre sur une autre porte. Ce qui finit parfois par poser problème en ce qui concerne les scripts : comme Rob perçoit le point de vue de chaque personnage, il a souvent besoin d’une espèce de distillation. L’inconvénient est qu’à moins que cette distillation ne parvienne à englober l’essence même de chaque personnage, elle ne fait qu’aviver encore plus son imagination. Rob a une vision kaléidoscopique.
I worry his head is going to explode. He answers questions with questions. Doors open onto more doors. This sometimes leads to trouble with scripts: Since he sees every character's point of view, he often needs some sort of distillation. The catch is that unless the distillation somehow encompasses every character's essence, it only causes his imagination to fire more wildly. It's the kaleidoscope-vision thing.



Il y a des gens qui ont l’océan devant eux et qui se contenteront d’y tremper un orteil. Rob veut nager jusqu’à la noyade, et il va essayer de le boire tout entier, cet océan, avant de couler. Cette aspiration est pour lui une source d’inquiétude parce qu’il ne peut pas vraiment dire à qui que soit qu’il en veut plus : « S’il te plaît, évite de donner l’impression que je me suis en train de me plaindre. S’il te plaît. Je suis le mec le plus chanceux du monde ». […] Une autre chose dont il s’inquiète, c’est ceci : peut-il être un acteur capable de toucher les masses mais avoir encore le droit de demander quoi que ce soit ?
Some people can have the ocean in front of them and just put their big toe in. Rob wants to swim until he drowns, and he's going to try to drink it all up before he goes under. His striving is a source of worry because he can't really tell anybody he wants more: "Please don't make this about me complaining. Please. I'm the luckiest bastard on the planet." […]And he worries about whether he can be an actor who can reach the masses and still ask for anything.

«Si ça existe – cette idée d’esprit créateur invisible — alors on est le vecteur par lequel il passe pour que tout le monde puisse y accéder. Mais. . qu’est-ce qui te donne le droit d’être ce vecteur ? Qu’est-ce qui te donne le droit de revendiquer ça? Et puis en plus, de te prendre un agent et de dire je veux $20 millions plus une corbeille de fruits pour être ce vecteur, et bonjour chez vous.»
"If it exists out there—this invisible-creative-spirit-idea thing—then you're the medium through which it travels so everybody can touch it. But . . . what gives you the right to be the medium? What gives you the right to claim it? And then get an agent and say I want $20 million and a fruit basket to be the medium, thank you very much.


«En tant qu’acteur, tu peux élever la condition humaine ou la rabaisser. Je suppose qu’il en va de même avec tout ce que l’on fait— on essaie d’élever les choses, et un jour peut-être on y parvient».
"As an actor, you can elevate the human condition or cheapen it. I would assume it's the same with anything you do—you try to elevate and maybe someday you will."

CANDY …SMARTIES…

En Angleterre [rappelez–vous que c’est une Américaine qui parle !] , les Smarties sont des bonbons au chocolat qui ressemblent un peu aux M&M, avec des coloris bizarres, genre mauve et bleu-vert, mais nettement plus savoureux. Rob n’est pas vraiment un amateur de desserts, mais il a très vite fait de liquider mon dernier paquet de Smarties. « Incroyable. J’en ai déjà mangé 5000 aujourd’hui. Vous vous rendez compte à qui vous avez affaire ? ».
In the U.K., Smarties are made of chocolate and are kind of like M&M's in weird colors like mauve and teal but somehow more delicious. Rob's not really a dessert guy, yet he's rapidly hoovering my last packet of Smarties. "Amazing. I've eaten like 5,000 of these already. See what you have to deal with?"






Dans Remember Me il joue un jeune mec dont les problèmes ressemblent étrangement aux siens. Tyler est un jeune homme qui s’est retiré à l’intérieur de lui-même, puis il rencontre une jeune fille, se retrouve en proie à des conflits,et doit choisir s’il va rester enfermé en lui-même ou faire son entrée dans la vie et dans le monde.
In Remember Me he plays a guy whose issues are eerily like his own. Tyler is a young man who has retreated into himself, but then he meets a woman, becomes conflicted, and has to choose whether to remain in lockdown or step into life and the world.
Rob : « Tyler est tellement conscient de ses actions. Mais il ne sait absolument pas si elles ont une valeur quelconque. Peut-on être une personne si on vit enfermé dans une bulle ? Il est coincé à mi-chemin. En même temps, il a la chance de pouvoir faire un choix. Le conflit est inné chez quelqu’un qui a de la chance ».
Rob: "Tyler is so aware of his actions. But he has no idea whether they're of any value at all. Can you be a person if you live in the bubble? He's stuck in the middle. At the same time, he's lucky to have the choice. Conflict is innate in a lucky person."
Jenny: Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce rôle ?
Rob : «Je suis quelqu’un qui a de la chance. Dieu merci. Et j’ai des conflits. Dieu merci».
Jenny: What attracted you to the role?
Rob: "I'm a lucky person. Thank God. And I'm conflicted... Thank God."


2 commentaires:

  1. woaaaaaaa super j'ai adore cette interviews.Merci pour la traduction.

    RépondreSupprimer
  2. Merci Elise ! c'était une interview super-cool en effet. On a l'impression de parler avec Rob en vrai. Je suis impressionnée aussi par son côté à la fois délire mais aussi très mature. On sent une personnalité vraiment intéressante.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.